JOUER DANS PAMALTELA : CONSEILS BIBLIOGRAPHIQUES

Un lecteur, edricdestroy, vient de poster, en commentaire d’un précédent papier, quelques références bibliographiques dont il s’est servi pour étoffer ses parties dans Pamaltéla. Merci à lui. Voici les références en question:

  • un dossier pédagogique du musée du quai Branly consacré au peuple Dogon.
  • un mythe Nyangatom consacré à l’origine du bétail, et d’autres histoires similaires provenant d’autres traditions – notez cependant que les Doraddi nomades des plaines de Pamalt n’élèvent pas de bétail.
  • un conte Khassonké, L’ami du lion, longuement commenté.
  • un ouvrage, Contes initiatiques peuls, de Amadou Hampâté Bâ.

Ce commentaire m’a donné l’idée de préciser mes propres lectures et sources d’inspiration pour exploiter le cadre gloranthien des plaines de Pamalt, largement délaissé jusqu’ici par les publications officielles même si les temps changent depuis la parution du Guide et qu’un supplément consacré à Fonrit semble être en préparation. Je procède en deux temps: 1) les références internes (publications gloranthiennes); 2) les références externes (notamment mythes et cultures d’Afrique sub-saharienne, mais pas seulement). On pourrait sans peine trouver des tas d’autres sources (notamment externes), et je fais confiance aux lecteurs de ce papier pour compléter en commentaire, mais je n’ai pas spécialement cherché à me perdre dans une documentation pléthorique, et ces références se veulent synthétiques.

Sources internes

  • Le Guide to Glorantha, évidemment.
    • Volume 1: le chapitre culturel consacré aux Doraddi.
    • Volume 2: les chapitres consacrés à Pamaltéla, en particulier Jolar et (surtout) Kothar.
    • J’avais résumé le contenu de ces trois chapitres dans une carte mentale (cf. ce post de 2016).
    • Consultez aussi, dans le volume 2, la notice consacrée aux Artmali (Unique mysteries of Glorantha, p642) et l’extraordinaire appendice E, God Learner Maps, pp680-698, pour visualiser les transformations du continent sud lors du Temps Divin.
  • Un volume de la Stafford Library, Revealed Mythologies. Pas indispensable en soi, mais très utile pour creuser la mythologie pamaltélienne, cerner les principaux événements du Temps Divin et des premiers âges de Glorantha. Ce contenu m’a servi à mettre au point le questionnaire de création de lignée posté en 2017.
  • Un document exceptionnel et disponible gratuitement en ligne grâce à Jeff Okamoto: les notes couvrant plus de vingt années d’une campagne de RuneQuest maîtrisée par Sandy Petersen dans les années 1980-1990 (pour l’essentiel). On lira évidemment en particulier les chapitres pamaltéliens, et les appendices!
  • Deux chapbooks du Kraken qui contiennent du matériel pour Pamaltéla:
    • Le Forgotten secrets of Glorantha de Sandy Petersen.
    • Le scénario pour Heroquest Glorantha intitulé Mother of monsters de Robin D. Law.
  • Le numéro 11 du fanzine Tales of the reaching moon était un « spécial Pamaltéla ». Bien que la vision de la culture doraddi développée dans certains textes ait été contredite ensuite par le Guide, ce numéro demeure évidemment une bonne source d’inspiration, ne serait-ce que pour le culte détaillé de Pamalt.
  • A propos de culte, ne pas hésiter à relire les pages des Dieux de Glorantha consacrées au panthéon de Pamalt. C’est toujours étonnant de voir à quel point il y avait déjà énormément de choses bien en place concernant Pamaltéla dès les années 1980. Bien sûr, il faut actualiser certains noms (Lodril → Balumbasta, par exemple).
  • On peut toujours grapiller des choses dans Trollpak (le pdf vient d’être remis en circulation par Chaosium), à propos des Trolls des Jungles.
  • Dans la gamme de l’éditeur Mongoose, se reporter aux volumes 1 et 2 (traduits en français!) consacrés à Glorantha au second âge, ainsi qu’au supplément Ruins of Glorantha. Ces deux références contiennent des éléments pamaltéliens tout à fait corrects. On peut y ajouter (mais je ne m’en suis pas servi) le culte de Pamalt décrit dans Cults of Glorantha p54.
  • Last but not least, une anthologie publiée à l’occasion de CONVULSION 4, une convention de JdR anglaise qui eut lieu tous les deux ans entre 1992 et 2002. Cet ouvrage, encore disponible sur certains sites d’occasion à l’heure où j’écris ces lignes, contient des textes remarquables de Sandy Petersen relatifs à Pamaltéla:
    • Artmal’s battle with Cronisper.
    • Fennec Brontothere.
    • Hon Hoolbiktu and the magic men.
    • Pamalt, Vangono & Sikkanos.
    • The woman who pretended to be Bolongo, sans doute mon texte préféré dans cette liste, une histoire très touchante à propos du dieu trickster de Pamaltéla.

Sources externes

  • Commençons par un jeu de rôle développant un univers de fiction inspiré par les légendes et les cultures africaines: Spears of the dawn de Kevin Crawford. C’est à la fois old school et bac-à-sable, rempli à ras-bord de tables aléatoires d’objets, d’intrigues, de personnages, etc. Toujours utile!

spears

  • On m’a parlé de deux autres JdR inspirés par l’Afrique : Nyambe – African adventures et Dark Continent, ils ont l’air de contenir des tas de choses intéressantes mais je ne les ai pas lus.
  • Ensuite, un roman, Le trône d’ébène, de Thomas Day. De la fantasy inspirée par la saga de Shaka Zulu (1787-1828). Des personnages et des situations à importer dans vos parties.

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  • Les textes sacrés d’Afrique noire, chez Gallimard / Aube des peuples (disponible aussi en Folio / Essais). Prières, incantations, invocations… Une synthèse très riche et diversifiée des nombreuses et diverses traditions spirituelles de l’Afrique sub-saharienne. Beaucoup de noms que j’utilise dans mes parties proviennent de cet ouvrage, ainsi que certains extraits du document sur la lignée de Saluseke posté ici en 2017.

afnoire

guide

docu

  • Enfin je termine par une autre référence rolistique, du genre fantasy, Longue-Ville, aux éditions De Architecturart. C’est pour moi une découverte récente, et ma lecture ne fait que commencer. A priori, aucun rapport avec l’Afrique, on est plutôt dans des ambiances de type Asie centrale (ou Cézallier, si vous n’avez pas le courage, ou au contraire si vous avez la conscience écologique, de ne pas prendre l’avion). Par contre il y a un rapport très clair avec les convois de chariots de l’empire du Kresh! En effet, Longue-Ville est « une ville-caravane (…) synonyme de gigantisme, de démesure. (…) Et les véhicules que ces bêtes portent, ou tirent, sont tout autant disproportionnés. Imaginez qu’une cabine, cette habitation arrimée au dos de l’une de ces gigantesques créatures, est capable d’abriter plusieurs dizaines de voyageurs. Sans parler des carrioles ou des remorques, ces logements ou entrepôts sur roues qui transportent encore plus de voyageurs ou de marchandises. » L’ouvrage est très richement illustré, notamment de plans des cabines qui, ici, sont tractées par de gigantesques animaux au lieu d’être montées sur roues et tirées par des hommes comme c’est le cas dans les plaines de Pamalt – mais c’est un détail facile à écarter. Le livre s’organise en grande partie sous la forme d’un récit de voyage, il contient donc de nombreuses idées de rencontres et de gestion de la vie quotidienne d’un tel convoi. Bref, indispensable. Détail amusant: il y a un scénario, Le menace moltoth, où il est question [!!!ALERTE SPOILER!!!] d’une attaque du convoi par un peuple monté sur des créatures reptilienne et dont l’agressivité inhabituelle s’explique par une stérilité provoquée par les spores d’un champignon. C’est de façon troublante quasiment le synopsis, ou plutôt le « pitch », du premier scénario de notre campagne intitulé Mauvaise graine. Complètement dingue, non?

longueville

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