LES GRANDS BAOBABS – Le mythe des Cils de Pamalt

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Ce mythe raconte la création des Grands Baobabs, les ancêtres des baobabs normaux qu’on trouve dans les plaines de Pamalt et qui sont en partie – mais en partie seulement – d’essence végétale.

Après le Déluge de Feu, quand Pamalt descendit d’Um la Grande Montagne, il découvrit ses plaines, jadis fertiles, débarrassées de la souillure chaotique mais transformées en une immense étendue de flammes et de cendres rougeoyantes où seuls quelques groupes de survivants hagards erraient à la recherche de subsistances.

Avec l’aide de Noruma, il dompta les Feux les plus sauvages afin de mettre un terme à l’Incendie Sans Fin. Puis il fit venir Nyanka, la Source de Vie, afin de restaurer sur sa terre la splendeur et la luxuriance d’antan.

La tâche était immense. Ils progressaient lentement et partout les survivants se lamentaient et se désespéraient.

Il y a urgence, se lamenta Nyanka, mais j’ai besoin de temps pour soigner les esprits des sources, des rivières et des lacs.

Il y a tant à faire, répondit Pamalt, seul je n’y arriverai pas. Lassé, il frotta son visage dans la paume de ses mains. Des cils, roussis par le Déluge de Feu, se détachèrent de ses paupières.

Nyanka, Mère des Eaux, elle aussi envahie par le découragement, pleurait. Ses larmes tombèrent sur les cils brûlés de Pamalt, qui retrouvèrent alors force et vigueur. S’adressant à Pamalt, ils dirent :

– Père, nous allons t’aider à restaurer l’espoir dans les plaines.

Votre tâche est immense, répondit Pamalt. Partez sur le champ. Rassemblez les survivants. Protégez-les, aidez-les. Ne vous dispersez pas en vaines querelles.

Et c’est ce qu’ils firent. Et ils se répandirent dans toutes les directions à la recherche de survivants. Lorsqu’ils en trouvaient, les Cils se plantaient solidement dans le sol, puisant dans les profondeurs de la terre les eaux ravivées par Nyanka et qui, peu à peu, remontaient du Monde Inférieur où le Déluge de Feu les avaient précipitées. Cela permit aux Cils de croître pour devenir les Grands Baobabs. Autour d’eux, les survivants désemparés des plaines se regroupaient et prospéraient car les Cils étaient constitués de Feu sacré et de Terre primale, et leur substance divine fournissait aux survivants de la nourriture, des onguents et une matière robuste pour assembler des huttes, des outils et des armes de chasse. Ils devinrent un modèle pour les autres esprits des arbres, et bientôt l’amandier, l’acacia à fruit comestible, le palmier-dattier, le jujubier, le tamarinier, le rônier et l’arbre à karité s’associèrent aux efforts des Cils de Pamalt.

Mais les Cils s’épuisèrent : ils découvrirent qu’il leur manquait une force pour devenir endurants et résistants au passage du temps.

A cette époque, des groupes d’hommes-plantes épuisés et rachitiques erraient dans les plaines. Les enfants de Falutha étaient aux abois depuis le Déluge de Feu. Parvenant jusqu’à certains Cils, qu’ils avaient confondus avec des esprits des antiques forêts d’antan, grande était leur déconvenue en découvrant leur véritable nature. Mais, en dépit de l’antique hostilité opposant le Roi Pamalt et Falutha la Jungle, Cils et hommes-plantes coopérèrent, car il est vrai qu’à l’Aube des Temps, de telles alliances improbables se produisaient parfois.

Les enfants de Falutha firent venir des esprits de Feuillages, fragments des anciens Grands Arbres disparus, et ceux-ci se déployèrent au sommet des Cils, captant et transmettant la chaleur de Varama, qui était le nouveau nom de Kendamalar le Soleil Ressuscité. Ainsi, depuis cette époque, les Cils de Pamalt ont à leur sommet une arborescence qui les fait ressembler à des arbres – alors que telle n’est pas leur nature. En échange, les hommes-plantes furent accueillis avec bienveillance par les Cils, qui partageaient avec eux les ressources de leur essence fortifiée. Depuis cette époque, il est considéré comme sacrilège par les Doraddi d’agresser les hommes-plantes lorsqu’il leur arrive d’en croiser au pied d’un Cil.

Par la suite, les Grands Baobabs originaux, en s’accouplant avec des esprits inférieurs, donnèrent naissance aux baobabs normaux qu’on trouve en quantité dans les plaines de Pamaltéla.

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